François Beauchemin veut terminer sa carrière à Anaheim
Par Sébastien Lacroix
Le défenseur sorelois François Beauchemin n’est pas près de quitter le soleil de la Californie.
Celui qui vient de connaître sa meilleure saison depuis ses débuts dans la Ligue nationale de hockey (LNH) espère terminer sa carrière dans l’uniforme des Ducks d’Anaheim, soit l’organisation au sein de laquelle il a pris son envol.
Les récents succès des Ducks l’ont convaincu que c’est à Anaheim qu’il veut terminer sa carrière. « Je suis heureux ici. Les enfants ont des activités qui sont très bien organisées et ils peuvent apprendre l’anglais. Je suis très content d’être revenu. Surtout après avoir passé un an et demi où ça n’a pas bien été à Toronto. Nous n’avions pas une bonne équipe et je ne jouais pas bien. »
Sur la patinoire, le défenseur de Sorel-Tracy vient de connaître la meilleure saison de sa carrière, lui qui formait un duo redoutable avec l’ancien du Canadien Sheldon Sourray.
« J’ai eu beaucoup de temps de glace sur le jeu de puissance et à cinq contre cinq, je jouais avec confiance. J’ai commencé à jouer avec Sheldon à partir du sixième match. Ç’a tout de suite cliqué. Nous sommes deux joueurs semblables avec un gros physique et un bon lancer. »
Les Ducks d’Anaheim ont connu le même genre de revirement de situation que les Canadiens de Montréal, quittant les bas-fonds de leur conférence pour terminer en deuxième position.
« Des joueurs étaient insatisfaits de leur saison l’an dernier et ils sont revenus plus forts. En défensive, de nouveaux joueurs nous ont grossis et ont apporté une dimension plus physique. En attaque, il y a des jeunes qui ont monté et qui nous ont donné de gros buts », dit-il.
Beauchemin n’est toutefois pas prêt à faire un parallèle avec l’édition 2007 des Ducks qui lui avait permis de ramener la Coupe Stanley à Sorel-Tracy. « Nous avions un bon mélange de jeunes et de vétérans, mais nous n’avons pas été capables d’aller chercher les gros buts qui nous auraient permis de gagner, raconte-t-il. En 2007, nous avions des gars comme Scott Niedermayer, Chris Pronger et Jean-Sébastien Giguère. Ça apporte beaucoup d’expérience et de caractère. »
Le Sorelois estime tout de même que les Ducks méritaient un meilleur sort. « C’est très décevant avoir été éliminé au premier tour, surtout après avoir mené trois à deux, d'autant plus que nous avons eu trois défaites en prolongation. Tout le monde nous voyait loin et nous aussi », commente celui qui suit en ce moment des traitements de physiothérapie, en raison d'une déchirure du ligament croisé antérieur qui l'a forcé à jouer le dernier mois en dépit de la blessure.
Toronto, un passage à oublierFrançois Beauchemin avait reçu un accueil mitigé par les partisans sorelois au parc Regard-sur-le-Fleuve, lors de la cérémonie entourant la conquête de la Coupe Stanley par Marc-André Fleury et les Penguins de Pittsburgh, en 2009.
Présenté à la foule en tant que nouveau membre des Maple Leafs, lui qui venait tout juste de signer un lucratif contrat de 11,4 millions $ pour trois ans, certains l’avaient même hué… à la blague ! « Ça ne m’a pas marqué. Je ne m’en souviens pas », a-t-il commenté.
Le défenseur est revenu sur son passage dans la Ville Reine, où les choses ne se sont pas passées comme prévu.
Rappelons que les attentes étaient élevées envers l’équipe, alors que l’organisation avait attiré plusieurs gros noms tels que Dion Phaneuf, Jean-Sébastien Giguère, Phil Kessel et Mike Komisarek.
« Nous avions une équipe très jeune. À 31 ans, j’étais l’un des plus vieux. Deux ans plus tard, les joueurs ont pris de l’expérience et on a pu voir la différence. Il faut un peu de patience quand on fait une reconstruction. »
Et Montréal?Choix de troisième ronde des Canadiens de Montréal au repêchage de 1998, François Beauchemin a disputé ses quatre premières saisons chez les professionnels avec les Citadelles de Québec et les Bulldogs d’Hamilton.
En 2002-2003, durant le premier passage de Michel Therrien derrière le banc du Tricolore, le Sorelois a endossé l’uniforme du Canadien durant un match de la saison régulière, son seul avec les Glorieux.
En 2009, alors qu’il était joueur autonome, il voulait venir jouer à Montréal. Les Canadiens lui ont fait une offre, mais l’organisation n’a pas égalé celle des Maple Leafs.
Interrogé quant à savoir s’il souhaite endosser la sainte Flanelle lorsque son contrat avec les Ducks prendra fin, dans deux ans, François Beauchemin n’a pas fermé la porte. « Ça me mènera à 35 ans et je ne crois pas que je vais jouer jusqu’à 40 ans, indique-t-il. Montréal ? On verra où je serai rendu à ce moment-là, mais j’aimerais vraiment terminer ma carrière à Anaheim. »
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