La Cour exige qu'un hôpital garde une femme en vie pour qu'elle meure au Nigeria
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTREAL — La Cour supérieure du Québec a ordonné en avril au Centre universitaire de santé McGill, à Montréal, de maintenir une femme sous assistance respiratoire afin de donner à son mari la possibilité de prendre des dispositions pour qu’elle soit renvoyée chez elle pour mourir au Nigeria.
L'hôpital a demandé plus tôt cette année l’autorisation d’arrêter tous les traitements de la femme de 42 ans et de lui prodiguer des soins palliatifs après avoir conclu qu’elle n’avait aucune chance de guérison neurologique.
Son mari s’est opposé à ce changement, demandant à l’hôpital de garder sa femme en vie assez longtemps pour qu’elle puisse être transférée chez elle, au Nigeria, à la fin de l’année scolaire de leurs enfants.
La juge de la Cour supérieure Florence Lucas s’est rangée du côté du mari, écrivant dans une décision récemment publiée que les avantages du plan de l'hôpital ne l’emportaient pas sur le droit fondamental de la femme de vivre, d’être soignée et de mourir dans son pays.
Les documents judiciaires indiquent que la femme d’origine nigériane a déménagé à Montréal avec ses deux enfants pour faire des études supérieures en 2021 et qu’elle n’avait aucun problème de santé jusqu’à ce qu’elle tombe soudainement malade et s’effondre en juillet 2023.
Les avocats qui représentaient l’hôpital et le mari dans cette affaire n’ont pas immédiatement répondu à une demande de confirmation de ce qui s’était passé à la suite de la décision du tribunal et si le transfert avait eu lieu.
La Presse Canadienne