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Un consensus de «gros bon sens» sur l’environnement

durée 14h14
8 octobre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Une vingtaine d’organisations demandent aux partis politiques fédéraux de s’engager à respecter les acquis du Québec en matière d’environnement, dans le cadre de l’élaboration de leur plateforme politique.

À la veille de possibles élections fédérales, la coalition Vire au vert demande aux partis fédéraux de faire connaître leur position sur les acquis environnementaux du Québec.

La tarification de la pollution par l’entremise du marché du carbone, l’adoption d’une norme sur les véhicules zéro émission, l’adhésion aux objectifs de l’Accord de Paris, le respect des cibles de réduction des pesticides en agriculture, l’interdiction de la production d'hydrocarbures au Québec sont quelques-uns des exemples d’acquis qui figurent dans le «Consensus québécois en environnement», qui a été envoyé aux différents partis politiques il y a quelques jours.

Ce consensus «permet de tracer la ligne» pour déterminer les promesses politiques qui «seront crédibles», en «d’autres termes, ce qu’on met de l’avant aujourd’hui, c’est du gros bon sens environnemental», a indiqué Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales pour Équiterre, lors d'une conférence de presse à Montréal.

«Ce sont des acquis sur lesquels on bâtit l’avenir, des acquis basés sur le gros bon sens», a pour sa part fait valoir Maggie Harvey, de Trajectoire Québec, qui fait la promotion des droits des citoyens en matière de transports collectifs.

La porte-parole de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, Patricia Clermont, a ajouté que la coalition voulait voir des propositions politiques orientées vers la protection de l’environnement, car protéger l'environnement permet de protéger la santé humaine.

«C'est une question de gros bon sens», a-t-elle précisé.

Même si les trois porte-parole ont utilisé le slogan du chef conservateur Pierre Poilievre pendant la conférence de presse, ils n’ont en aucun cas indiqué que leur démarche s’adressait au parti qui soutient que la tarification du carbone provoquera «la famine» et «un hiver nucléaire».

Questionné à savoir s’il craignait qu’une victoire des conservateurs aux prochaines élections constitue un recul pour la protection de l’environnement, Marc-André Viau a offert une réponse prudente.

«Le gouvernement actuel a acheté un pipeline qui nous a coûté 35 milliards de dollars, alors des reculs, ou l’absence de progression, on en a au quotidien», donc «peu importe le gouvernement au pouvoir, on travaille pour qu’il améliore la situation environnementale, au lieu de participer à sa dégradation».

En faisant allusion au parti de Pierre Poilievre, le directeur des relations gouvernementales pour Équiterre a ajouté «qu’à part un chandail avec un slogan dessus, on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent», d'où l’importance, selon lui, que les partis politiques détaillent leurs propositions.

Une lettre leur demandant de prendre position a été transmise aux partis et la coalition «s’attend à une réponse rapide» de leur part.

Parmi les autres acquis qui figurent dans le «Consensus québécois en environnement», il y a la loi québécoise contre l'obsolescence programmée, l'interdiction par plusieurs municipalités de produits en plastique jetable, l'adhésion à l'accord de Kunming-Montréal sur la biodiversité, la loi sur la conservation des milieux humides et hydriques, notamment.

L'Association québécoise des médecins pour l’environnement, Vivre en ville, la Fondation David Suzuki, Équiterre, Eau secours, la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, Environnement Jeunesse, Accès transports viables, le Centre d'écologie urbaine, Fondation Rivières, la FCQGED, le Front étudiant d'action climatique, Greenpeace, Mères au front, Nature Québec, Piétons Québec, Réalité climatique Canada, RNCREQ, Trajectoire, Vigilance OGM ainsi que Vélo Québec font partie de la coalition coalition Vire au vert.

Stéphane Blais, La Presse Canadienne

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