Pour le président de la CSQ, il faut aussi s'attaquer au problème de fond
Pénurie, formation écourtée: Éric Gingras inquiet pour le milieu de l'éducation
Par La Presse Canadienne
Le président de la CSQ, Éric Gingras, s'inquiète de la situation générale dans le milieu de l'éducation, pris avec une pénurie de personnel et les mesures adoptées en vitesse pour tenter d'atténuer le problème.
En entrevue mardi, le président de la grande centrale syndicale du milieu de l'éducation a confié ses préoccupations, alors que se multiplient les programmes écourtés pour améliorer la formation des 30 000 enseignants non légalement qualifiés et les primes offertes au fur et à mesure que Québec affronte une difficulté.
«On essaie avec des "plasters", avec des diachylons. Oui ça va aider; on prend tout ce qui passe», mais il faut aussi s'attaquer au problème de fond, qui est le manque d'intérêt pour les professions et métiers dans le milieu de l'éducation», affirme M. Gingras.
«Les enseignants, les professionnels, le personnel de soutien, ça n'attire plus. Et même quand le gouvernement fait un effort avec des primes, il ne le fait même pas pour le réseau de l'éducation», a déploré M. Gingras.
Au-delà des mesures ponctuelles, il faut aussi bonifier les conditions de travail et d'exercice de ceux qui travaillent dans le milieu de l'éducation et s'attaquer à la composition des classes et au soutien aux enseignants. C'est de cette façon, croit le président de la Centrale des syndicats du Québec, que les problèmes pourront être réglés à plus long terme.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne
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