Les bars de danseuses : une époque révolue à Sorel-Tracy
Par Sébastien Lacroix
« Mon chum l’a vue, elle danse toute nue dans un motel dans le bout de Sorel », chantait Beau Dommage à une certaine époque.
Un peu comme « Ginette », l’une des chansons phares du groupe qui a fait fureur dans les années 1970, les danseuses nues à Sorel-Tracy appartiennent à une autre époque.
De la fin des années 1960 jusqu’au début des années 1980, les établissements du genre se sont succédés à Sorel-Tracy. Plusieurs se souviennent sans doute du bar chez Pat, du Grillade, du Grilladon, de Chez Gaston, du Ti-Jean Péloquin, du Hollywood, du Studio 30 ou de La Rose Rouge.
Au début des années 1990, la Ville a passé un règlement interdisant la présence des bars de danseuses, sauf à un endroit qui est situé en face de la nouvelle gare d’autobus sur le boulevard Poliquin. « Ça remonte à l’époque où j’étais conseiller, se souvient le maire Réjean Dauplaise. Dans ce temps-là, il y avait encore du bois à cet endroit. »
Ce pourrait toutefois être appelés à changer parce que ce bout de terrain est appelé à changer de vocation. « Ce sont des terrains qui appartiennent à la Ville de Sorel-Tracy et nous sommes en discussions pour un commerce de détail de type quincaillerie avec une cours de matériaux et à l’arrière de ce terrain, c’est le futur écocentre régional qui s’en ira là », précise le maire de Sorel-Tracy.
Interrogé quant à savoir si d’autres endroits pourraient accueillir un tel établissement, le maire a répondu par la négative. « Je ne peux pas voir à quel endroit. C’est certain que ce ne sera pas au centre-ville, ni du côté de Tracy et sur la route 132 vers Saint-Robert, nous avons plusieurs développements domiciliaires, fait-il valoir. Ce n’est pas souhaitable qu’il y en ait parce que ça peut nous amener quelques problèmes. »
Pas pire que les autres établissements
Les bars de danseuses nues n’occasionnent pas nécessairement plus de problèmes à la police que d’autres établissements licenciés.
C’est du moins ce que rapporte la porte-parole de la Sûreté du Québec en Montérégie, Ingrid Asselin, qui croit plutôt qui estime que c’est le milieu dans lequel il se trouve qui est plus souvent au cœur du problème.
Selon elle, ce sont la clientèle qui fréquente l’établissement, l’approche préconisée par les tenanciers du bar et le secteur où ils sont situés qui sont susceptibles d’entraîner des problèmes, plus que la présence de danseuses nues.
« Je ne peux pas dire qu’il y a plus de problèmes dans les bars de danseuses que dans des établissements autres. Ils ne se distinguent pas nécessairement comme amenant plus de problèmes », souligne-t-elle.
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