Amiante : « Il est urgent que le gouvernement se réveille » -Sylvain Simard

Par Sébastien Lacroix
Quelques édifices publics appartenant à la Société immobilière du Québec qui sont situés à Sorel-Tracy se retrouvent sur une liste de près de 300 immeubles construits avant 1985 et qui contiennent de l’amiante.
C’est le cas de l’actuel centre de détention, du palais de justice et de bureau du sous-centre du ministère des Transports situé sur la rue de Ramezay.
«Il est urgent que le gouvernement se réveille, lance le député de Richelieu à l’Assemblée nationale, Sylvain Simard. Maintenant que le gouvernement a la liste en main, la prochaine étape, c’est de pousser de faire les analyses pour savoir si c’est dangereux. Si ce l’est, d’évaluer à quel degré. Si nécessaire, de procéder aux travaux de désamiantage».
«Ça ne veut pas dire que c’est dangereux, nuance-t-il. Tant que c’est bien encapsulé et qu’on n’y touche pas, il n’y pas de problème, continue-t-il. Nous avons demandé à ce qu’on vérifie, parce que les gens ont droit de savoir. Après les analyses, il faudra se doter d’un plan d’action pour corriger la situation».
«Il en va de la santé de ceux qui y travaillent, mais aussi des gens du public qui fréquentent ces lieux-là», insiste Sylvain Simard qui, en 2009, avait déposé un projet de Loi pour protéger les dénonciateurs dans le secteur public après qu’un syndiqué ait été congédié pour déloyauté envers son employeur pour avoir affirmé que son lieu de travail contenait de l’amiante.
Par ailleurs, le député péquiste estime qu’il est grand temps que le gouvernement cesse de protéger l’industrie de l’amiante. «Ce n’est pas une bonne chose, déplore-t-il. De toute façon, toutes les mines sont fermées et on vient d’apprendre que l’Institut du chrysotile ferme ses portes».
«Partout dans le monde, les édifices publics doivent être désamiantés, soulève-t-il. En Europe, on interdit même de maintenir ouvert un édifice public dont on sait qu’il contient de l’amiante».
Que faire avec l’ancienne prison?Le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, n’était pas heureux d’apprendre que des édifices publics contiennent de l’amiante. Il espère que le gouvernement procédera à l’enlèvement de l’amiante au plus vite.
En plus de s’inquiéter pour la santé publique, le maire espérait que cette nouvelle n’allait pas compromettre un projet majeur - qui est encore à l’état embryonnaire - pour transformer ce qui sera bientôt convenu d’appeler «l’ancienne prison».
De son côté, le promoteur ne s’en inquiète pas outre mesure. «J’ai été cadre à la prison pendant plusieurs années et il n’y a jamais eu de problèmes, raconte-t-il. C’est probablement les tuyaux de la chaudière du chauffage à l’eau qui sont enrobés dans l’amiante».
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