Déjà dix années sur le terrain
Par Kévin Lusignan
Il y a dix ans déjà, l’école secondaire Fernand Lefebvre introduisait la concentration football comme choix de cours pour ses élèves. Déjà enseignant en éducation physique et entraîneur-chef des Polypus, Harold Turbide allait être invité à s’y greffer.
Depuis la création de la concentration, trois Bol d’or se sont retrouvé dans la région soreloise alors que plusieurs joueurs remarquables sont passés dans l’uniforme du vert et orange. Turbide, lui, dit garder un souvenir impérissable de chacun d’entre eux. « Je remettais les chandails aux jeunes la semaine dernière, et j’avais un souvenir de chaque joueur ayant porté ses numéros », confie-t-il avant d’ajouter qu’il se tient évidemment au courant de l’évolution de ses anciennes recrues une fois leur diplôme d’études secondaires en main. « Je suis fier de voir des anciens joueurs performer, que ce soit au niveau collégial ou universitaire, de même que Dominic Noël qui vient tout juste de parapher une entente dans la Ligue canadienne. »
Puis, le coach lance que ce n’est toutefois pas les honneurs de ses joueurs qui le font le plus vibrer. « Je suis surtout fier de voir les étudiants qui ont réussi leurs études à force de jouer au football. De prendre des enfants et les faire devenir des hommes c’est ce qui est le plus attrayant pour moi. C’est pour ça qu’on a lancé la concentration football ! »
Interrogé sur son avenir en tant qu’enseignant et entraîneur-chef des Polypus, le manitou du football sorelois s’empresse de répondre que « j’ai eu à y penser lorsqu’une offre m’a été offerte, mais j’ai choisi de rester ici, car j’adore le personnel d’entraîneurs et je suis bien ici.» En ce qui concerne son avenir, Turbide demeure zen : « J’ai toujours dit que j’allais entraîner jusqu’à ce que mes garçons aient terminé leurs études secondaires, mais, dans un an, mon plus jeune terminera ses études et je n’ai toujours pas l’intention de quitter. J’ai toujours le feu sacré. Je le fais pour les jeunes.»
Questionné sur son plus beau moment en tant qu’enseignant et entraîneur, Harold Turbide se confie. « Je pourrais dire “oui, les victoires aux Bols d’or sont de beaux moments, te parler de certains matchs ou encore la signature de Dominique Noël pour la Ligue canadienne”, mais rien n’est comparable à la fierté que j’ai eue quand j’étais en compagnie de Louis-Simon Nadeau, et que ce dernier a signé sa lettre d’intention pour l’Université de Sherbrooke. C’est une belle réussite, car Louis-Simon ne serait probablement pas allé à l’université s’il n’avait pas joué au football. Voir un élève et un sportif accompli qui a travaillé très fort tout au long de ses études m’a rendu fier de ce que je fais.»
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