Retour des Éperviers : encore des questions à répondre
Par Sébastien Lacroix
Avec le refus catégorique des Cataractes de Shawinigan de lever leur droit de véto pour permettre le retour des Draveurs à Trois-Rivières, la semaine dernière, Sorel-Tracy pourrait s’avérer une destination prisée pour y transférer une franchise de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Même si deux groupes d’investisseurs seraient sur les rangs, il y a encore loin de la coupe aux lèvres avant de revoir du hockey junior majeur au colisée Cardin en 2014.
Il y a d’abord la question de la réfection du colisée Cardin qui devra être abordée. Si la Ville de Sorel-Tracy avait donné son accord il y a quelques années, l’actuel maire veut qu’on réactualise le dossier avant de l’approuver.
Déjà, Réjean Dauplaise a demandé au directeur du Service des loisirs de lui faire une estimation quant aux besoins d’une équipe de hockey junior majeur afin de savoir s’il est possible de l'accommoder sans nuire aux autres utilisateurs du colisée Cardin.
Le maire de Sorel-Tracy veut aussi savoir combien d’heures de glace l’équipe aura besoin afin de s’assurer de ne pas nuire aux besoins de la population, d’autant plus que l’avenir de l’aréna de Saint-Robert est incertain au-delà de 2020.
« Avant d’investir 1 à 1,5 million de dollars, nous voulons une garantie que l’équipe va rester pour au moins dix ans », indique M. Dauplaise.
De son côté, la Chambre de commerce et d'industrie Sorel-Tracy métropolitain voit d’un bon œil le retour éventuel des Éperviers, mais estime tout de même qu’il y a encore beaucoup de travail à faire.
D’abord, y a-t-il assez d’argent dans le Bas-Richelieu pour faire vivre un club junior ? « C’est une autre paire de manches, convient le directeur général, Marcel Robert. Les rumeurs disent qu’il y a des investisseurs, mais y aura-t-il assez de commanditaires pour suivre la machine ? On serait porté à croire que oui, d’autant plus que les réseaux de télévision couvrent maintenant le hockey junior. Ce qui est intéressant pour eux. »
Et y a-t-il assez de partisans ? « On peut remplir un soir, mais d’attirer le nombre requis à chaque match ? C’est dur à dire, convient M. Robert. C’est très attirant, surtout pour la visibilité que ça donne. Parce que quand tu as un club gagnant, la ville est sur la sellette. Mais en même temps, c’est risqué. »
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