Un long cheminement vers la finale
Par Sébastien Lacroix
Même si bien peu de gens voyaient le HC Carvena en finale de la ligue nord-américaine de hockey (LNAH) avant le début de la saison, les joueurs ne sont pas surpris d’avoir réalisé cet exploit.
En fait, le directeur général, Christian Deschênes, parle ni plus ni moins que d’une « construction » sur quelques années qui a fini par payer pour en arriver au résultat que l’on connaît aujourd’hui. « C’est rare que l’on voie ça dans le Sénior. C’est plutôt dans le Junior que des clubs pensent à long terme », souligne-t-il.
De la liste récupérée des Lois Jeans de Pont-Rouge, en 2010, aucun joueur n’évolue avec la formation de Sorel-Tracy. Trois ans et une soixantaine de transactions plus tard, le visage du HC Carvena s’est tranquillement modelé pour en arriver à une équipe qui compte sur une belle profondeur.
Le HC Carvena n’a pas eu peur de faire confiance à des jeunes de 21 ans comme Adam Bourque, Benjamin Lecomte, Sébastien Rioux et Olivier Daunais, ce qui rapporte des dividendes cette saison. « Les gars ont pris de l’expérience et quand on est obligé d’avoir cinq joueurs de 26 ans en uniforme, ça devient un facteur », explique Christian Deschênes.
En plus de développer des jeunes, le HC Carvena est allé chercher de gros morceaux pour bâtir une équipe gagnante, des gars comme Éric Doucet et Dominic Chiasson. « Je savais ce qu’ils pouvaient nous apporter. Le défi, c’était de trouver le moyen d’aller les chercher », continue le directeur général.
De la profondeurLa profondeur du HC Carvena a aussi fait la différence durant les présentes séries éliminatoires, contrairement à Rivière-du-Loup et Cornwall qui n’ont pas été capables de remplacer des joueurs importants qui ont quitté en cours de route.
De son côté, le HC Carvena a pu compter sur l’apport de différents joueurs qui n’évoluent pas nécessairement sur une base régulière. « Quand notre défenseur russe nous a quittés, c’est Francis Nault qui l’a remplacé. Ça n’a pas paru, parce que c’est un gars qui a de l’expérience. C’est un bonus pour nous. On a aussi eu de l’aide de Maxime Mathieu qui a remplacé Éric Bertrand sur le deuxième trio », souligne-t-il.
Détermination malgré l’incertitudeToutes les rumeurs du retour des Éperviers a bien entendu eu des échos dans le vestiaire du HC Carvena, puisqu’il en va de l’avenir de la concession.
Malgré l’incertitude, les joueurs ont affiché une belle détermination pour se rendre là où ils sont. « Je leur lève mon chapeau, mentionne Christian Deschênes. Ça fait deux ou trois mois qu’on en entend parler. Les gars font leur job sans savoir s’ils pourront jouer l’an prochain et s’ils perdront leur side-line de joueur de hockey ».
Le septième joueurLe support des partisans a certainement été un facteur dans les succès du HC Carvena en séries éliminatoires, alors que les foules ont augmenté à mesure que l’équipe progressait vers la grande finale.
Lorsqu’il a été question du retour des Éperviers, les foules ont quelque peu diminué, mais les spectateurs sont revenus au Colisée Cardin au cours des derniers matchs. « On aurait dit que le monde avait un blocage envers nous, mais depuis dans les 5 ou 6 derniers matchs, les foules vont en augmentant, observe le directeur général, Christian Deschênes. On est passé de 1 100, à 1 300 et on en a eu environ 1 600 à notre dernier match. C’est notre meilleure foule jusqu’ici. »
Les partisans sorelois ont même fait sentir leur présence sur la route, alors qu’ils ont encouragé bruyamment leur favori lors du cinquième match de la série contre Cornwall, notamment. « Après le quatrième but, quand je me suis retourné pour regarder nos partisans dans les gradins, ils criaient et enterraient le reste de la foule de Cornwall, ça m’a donné des frissons », a raconté le défenseur Simon Poirier, après la demi-finale.
***Avec la collaboration de Kévin Lusignan
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