Les Éperviers de Sorel sont de retour… dans la LNAH!
Par Sébastien Lacroix
À défaut de les voir évoluer de nouveau dans le junior majeur (LHJMQ), les partisans pourront encourager les Éperviers de Sorel au cours de la prochaine saison, mais dans la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH)!
Après un mois de négociations, l’organisation du HC Carvena en est finalement venue à une entente avec le Service des loisirs de la Ville de Sorel-Tracy pour une période de trois ans, soit deux ans plus une année d’option.
Cette entente assurera une certaine stabilité à l’équipe, qui a changé de nom à deux reprises depuis le début de ses activités, en 2010-2011, arborant d’abord les couleurs du GCI.
« Nos deux derniers commanditaires majeurs ont fait faillite, mais dans le cas de la Ville de Sorel-Tracy, c’est certain que ça n’arrivera pas, rappelle le directeur général Christian Deschênes. Nous, on sait que nous avons une stabilité pour les finances, mais ça vient nous donner une plus grande crédibilité auprès des partisans en voyant que la Ville embarque avec nous. »
Il y a quelques semaines, le HC Carvena avait réservé le nom des Mariniers auprès de l’Association du hockey mineur de Sorel-Tracy dans le but de créer un sentiment d’appartenance semblable à ce qui se fait à Jonquière avec Les Marquis.
C’est finalement la Ville de Sorel-Tracy qui a opté pour le nom des Éperviers. « Ils s’attendaient à ce que ça soit nous qui imposons nos couleurs, mais comme c’est eux qui paient, ils peuvent décider ce qu’ils veulent, pourvu que la ligue accepte. Ils ont opté pour les Éperviers pour avoir la visibilité du nom qui est connu partout au Québec », raconte Christian Deschênes.
Les couleurs à déterminer
Comme Yannick Lévesque est devenu actionnaire de l’équipe au cours des dernières semaines, il a été plus facile pour l’organisation d’acquérir le nom des Éperviers.
C’est que le journaliste de RDS avait acheté la marque de commerce lors de sa tentative pour ramener l’équipe dans la LHJMQ en compagnie des Gaston Therrien, Marc-André Fleury, François Beauchemin, Marc Denis et des actionnaires locaux, le printemps dernier.
Le changement de nom a déjà été approuvé par la LNAH, mais il reste encore les couleurs à déterminer. L’organisation n’a pas l’intention de faire une copie conforme du chandail des Blackhawks de Chicago, comme c’était le cas des Éperviers qui ont évolué à Sorel de 1969 à 1977, puis de 1979 à 1981.
Le club a plutôt l’intention de prendre plusieurs éléments à travers les nombreux chandails (vintage) que les Blackhawks ont porté au cours de leur histoire. « Nous voulons avoir quelque chose de plus personnel pour se créer une identité qui nous est propre. C’est certain que le logo sera modifié. Ça restera une tête d’indien, mais le nom de la ville sera inclus », assure-t-il.
L’organisation ne craint pas non plus de faire face à des démêlés judiciaires, comme cela été le cas d’un restaurateur de Montréal, en 2011, qui s’était fait poursuivre pour 89 000 $ pour avoir utilisé le logo du Canadien de Montréal sur sa bannière.
« Yannick Lévesque a un contact avec Denis Savard (des Blackhawks) et il lui a confirmé qu’il n’y a aucun problème, assure Christian Deschênes. Ici, le Canadien est roi et maître et ne laisse pas une cent sur le trottoir. Ce n’est pas la même mentalité aux États-Unis. »
Se concentrer sur le hockey
Maintenant qu’il en est venu à une entente avec la Ville de Sorel-Tracy, le directeur général pourra se concentrer sur les opérations hockey en vue de la prochaine saison.
En plus des négociations, Christian Deschênes, qui est aussi joueur de centre au sein de la formation, a pris un peu de retard à ce chapitre en raison du parcours de l’équipe en séries éliminatoires.
« En atteignant la finale, c’est deux mois de plus que l’an dernier, indique le directeur général. Je vais commencer les signatures de contrats au cours des prochains jours, mais ça devrait aller assez vite. »
L’arrivée de Yannick Lévesque parmi les actionnaires permettra de libérer les autres de plusieurs tâches. « Avec tous ses contacts, ça peut juste nous aider, que ce soit financièrement, mais aussi pour les communications. Par exemple, il va pouvoir s’occuper des liaisons avec la Ville. Ce n’est pas que nous ne voulons pas, mais nous n’avons pas toujours le temps de faire ce travail. Il va pouvoir s’occuper de l’aspect marketing et mousser le produit », explique Christian Deschênes.
Il s’agira d’ailleurs d’un retour pour Yannick Lévesque dans le giron du hockey senior sorelois, lui qui a été longuement impliqué avec les Royaux et le Mission.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.