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« Une bannière qui se partage »

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1 janvier 2014
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Par Sébastien Lacroix

Matthieu Descôteaux est fébrile à l'idée de voir son numéro être hissé dans les hauteurs de l'aréna Pierre-Provencher.

Le seul joueur qui est passé par le hockey mineur de Nicolet à avoir évolué dans la Ligue nationale de hockey vivra cette cérémonie en famille, lors du match du 3 janvier prochain, à 19 h 30.

Pour le moment, on ne sait pas si ce sera son numéro 55, qu'il a porté pendant cinq matchs avec les Canadiens de Montréal de 2000-2001, ou encore le 13 ou le 35, qu'il a arboré durant son passage dans le hockey mineur de Nicolet, qui sera retiré.

« C'est le plus grand secret autour de la bannière, mais je crois que c'est mon passage dans le hockey mineur qu'on voudra souligner », a commenté le hockeyeur originaire de Pierreville, lorsque joint à son domicile, dans la région de Québec.

Maintenant père de deux enfants, Matthieu Descôteaux a hâte de voir leurs réactions. « Ils ont vu des photos, mais ils ne m'ont jamais vu jouer. Ils vont mieux comprendre une partie de mon parcours. Ce sera spécial pour mon plus vieux qui a 6 ans et qui va commencer à jouer au hockey. »

Lors de la cérémonie, il aura une pensée pour plusieurs personnes qui l'ont aidé à gravir les échelons, dont ses parents et les entraîneurs qui ont fait une différence dans son cheminement. « Ce serait égoïste de garder une telle bannière pour moi », illustre-t-il.

Le premier qui lui vient en tête est son entraîneur au niveau atome, André Leblanc, qui n'est plus de ce monde. « Nous avions tout gagné cette année-là et nous avions représenté la Mauricie au championnat provincial, se souvient-il. C'est un monument. Il a amené plusieurs jeunes à un autre niveau. C'est avec des personnes comme ça qu'on fait des bannières. »

Parmi les autres personnes qui ont façonné le joueur qu'il est devenu, il y a également Gaétane Désilets qui l'a entraîné à sa première année chez les Bantams. « C'est une année charnière, parce que c'est souvent là qu'on voit ceux qui vont jouer de façon récréative et ceux qui ont une chance de faire carrière, explique-t-il. Elle m'a enseigné les bonnes choses au bon moment. »

« Gaétane, ce n'est pas une femme qui est douillette. Elle est issue d'un milieu de hockey : ses frères ont joué avec mes oncles, raconte-t-il. Ç'a paru dans l'enseignement qu'elle nous a donné. »

La mutation en défenseur

Après son passage chez les bantams, Matthieu Descôteaux a quitté le hockey mineur de Nicolet pour évoluer dans le midget AAA, avec les Estacades de Trois-Rivières.

Il a ensuite été repêché par les Cataractes de Shawinigan, où il a été dirigé par Jean Pronovost, un ancien marqueur de 50 buts avec les Penguins de Pittsburgh. « C'est lui qui m'a transformé en défenseur, souligne-t-il. C'est sous sa tutelle que j'ai été repêché en première ronde. »

Échangé aux Olympiques de Hull à sa dernière saison junior, il a remporté la Coupe Memorial avec la troupe de Claude Julien, un entraîneur de qui il garde d'excellents souvenirs.

De Hamilton à Montréal

Matthieu Descôteaux a ensuite évolué avec les Bulldogs de Hamilton, qui étaient alors le club-école des Oilers d'Edmonton. Les Canadiens de Montréal ont ensuite fait son acquisition, avant de l'assigner aux Citadelles de Québec.

« La politique des Oilers, c'est qu'il ne faisait pas de rappels à moins d'une blessure à long terme. J'ai passé trois ans dans l'organisation et il n'y en a pas eu, se souvient-il. En étant échangé aux Canadiens, ça me donnait une autre chance de toucher à la Ligue nationale. »

La transaction lui a aussi permis de revenir au Québec. « Ça me permettait de me rapprocher de ma famille et de mes amis. À 21 ans, c'est apprécié de pouvoir les voir après un match. Ç'a redonné un boost à ma carrière », mentionne-t-il.

Un court séjour avec le grand club

Rappelé lors de la saison 2000-2001, Matthieu Descôteaux a joué cinq matchs dans l'uniforme des Canadiens, se permettant même une récolte d'un but et d'une mention d'assistance.

Il se souvient très bien de l'émotion qui l'habitait quand il a fait son entrée dans le vestiaire des Glorieux. « Je n'ai jamais été un partisan des Nordiques. C'était le fun de jouer dans le chandail de l'équipe que j'ai suivie toute ma jeunesse », raconte-t-il.

« C'est avec le recul qu'on se rend compte à quel point c'est gros, admet-il. Sur le coup, tout se passe vite. T'es content, mais tu t'attends à ça. C'est une suite logique de ce pour quoi tu travailles. »

Après son court séjour avec les Canadiens, l'état-major a préféré mettre sous contrat Stéphane Quintal pour combler le poste qu'il convoitait. « Je comprends leur décision. Il y a toujours moins de certitude à développer un jeune. Des histoires comme la mienne, il y en a plein dans le hockey professionnel. »

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