Montérégie : l'industrie du golf dans un trou noir
Par Isabelle Laramée
GOLF. Si le vert est la couleur symbolique du golf, le rouge se marie plutôt bien aux finances de certains clubs de la Montérégie, qui voient leur clientèle diminuer. À l'inverse, ceux de la région de Sorel-Tracy se portent plutôt bien.
Le président de l’Association des propriétaires de terrains de golf du Québec, Jacques Landry, estime qu’il y a plus de terrains que de joueurs en Montérégie depuis les années 2000.
« De nombreux terrains de golf se sont ouverts durant les années 1980, 1990 et 2000 dans la grande région de Montréal et dans les Cantons de l’Est. À ce moment, le sport était très populaire. C’était "in" pour les gens fortunés de posséder un terrain. Maintenant, plusieurs d’entre eux ont de la difficulté à survivre à la baisse de popularité du sport. »
Il ajoute que la clientèle de jadis, qui avait entre 50 et 60 ans, est maintenant rendue trop âgée pour pratiquer le sport. Le manque de temps de la génération actuelle explique aussi la baisse d’achalandage puisque la clientèle ne s’est pas renouvelée, estime M. Landy.
« Il ne reste plus beaucoup de temps aux gens après le travail et les obligations, dit-il. Un 18 trous peut prendre cinq heures à jouer. Ajoutez à cela le temps de se rendre au terrain, le temps de préparation et l’apéro… Une partie de golf prend donc une journée complète! »
Le golf en chiffres
20 % : baisse estimée du nombre de rondes jouées au Québec en 2013.
6 884 234 : nombre de rondes jouées au Québec en 2013.
31 : nombre de parties jouées en moyenne par golfeur chaque année.
9 : nombre de terrains visités en moyenne par joueur annuellement.
*Source : Rapport 2013 rédigé pour la Table de concertation des associations de golf
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